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Tuesday, September 20, 2016

Fricassée de futilités no.33

kommandé : Dead Fingers Talk de Burroughs.

avancé : la lekture de My Education de Burroughs. Pénétration dans l'univers tordu des rêves de ce génie...

fabriqué : de la sauce tomate (en masse) samedi dernier avec la famiglia. Buon appetito! La vita e rossa...

trippé : sur le segment du dernier épisode de Tyler Henry (Hollywood Medium) mettant en vedette nul autre que Moby.

écrit : qqc de fort triste dernièrement sur uzinamo.


-30-

Muzik pairing:

Sunday - Moby

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Thursday, September 08, 2016

Nouvelle chronique Word Dépôt - Chronique d’un bord de fenêtre (WD-01)

Ça aurait pu très bien se passer dans une maison de débauche ou encore dans une salle d’amusement, mais le tableau que je m’apprête à vous dépeindre prend plutôt place dans un hôpital, véritable fast-food des soins de longue durée, avec ses différents lieux de (sur)vie qui servent de chambres, et qui, avec le temps, on dirait s’incarnent, c’est-à-dire semblent prendre vie, comme si l’espace dans lequel tous ces patients mijotent, comme dans un stew de sérums et d’antibiotiks en vrac, dont les murs sont fucking spray paintés au Bengay, développe son propre pouls, ses propres battements de cœur, contracte ses propres Clostridium difficile à saveur de blanc-manger, forge sa propre personnalité comme une couronne de seringues sur le crâne du Christ, espace dont les bords de fenêtre représentent la seule vizion que ces prisonniers du système de santé ont sur la vie extérieure, avec ses pages de Journal de Montréal sifflant au vent tachées de divers liquides organiques radioaktifs et qui ressemblent à un cimetière de syllabes orphelines, avec ses vieux verres de jus d’orange comateux réchauffé par les rayons du soleil qui servent de bains tourbillons aux mouches contagieuzes qui confondent notre surface cutanée pour leur piste d’atterrissage d’urgence, on dit que les fenêtres ne peuvent pas être laissées trop ouvertes ici afin d’éviter que les matriculés se lancent dans le vide, afin de pimper leur date d'expiration, avant d’atterrir comme une crêpe aplatie sur les toits des ambulances stationnées n’attendant que le prochain appel de service pour troquer Candy Crush pour la route sous les applaudissements exagérés des gardiens de sécurité en tutus rozes qui lèvent leur carton de pointage pour coter les vols planés des kaskadeurs intubés, tandis que les jolies préposées, que je ne vois plus du tout du même œil depuis que je regarde Grey’s Anatomy avec leurs escapades fornicatrices dans les garde-robe insalubres du centre hospitalier avec les chirurgiens en chef en attendant que leurs pagettes vibrent comme les queues de leurs supérieurs au plus profond de leurs entrailles syhilliques ou que le prochain patient sonne sa cloche pour faire changer sa couche remplie à rebord de diarrhée post paté mexicain, se trémoussent le smoke meat dégoulinant de foutre dans leurs uniformes mauves moulants, tout en faisant leur tournée last call dans les corridors obscurs avant de fermer boutique sur une autre misère de journée qui s’achève, pour changer ceci, remplacer cela, prendre la température de monsieur, changer la sonde de madame, se mettre des beaux petits bleus caoutchoutés pour administrer un suppositoire de fin de soirée dans le rectum en charpie d’un éternel constipé, tel le projectile à tête chercheuse d’un kamizake s’immolant dans un bunker insidieux de chair avariée, qui préférerait passer l’arme à gauche que de se faire manipuler comme un rat de laboratoire dans l’aquarium de sa misère pestilentielle, sachant anyways qu’il ne verra pas le prochain levé du soleil, voilà donc un autre 50 dollars de frais de séjour bien investi porté à sa marge de crédit déficitaire dont la succession aura le plaizir de s’acquitter une fois le crapet incinéré…

-30-

Muzik pairing:

Disposable Teens / Marilyn Manson

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Wednesday, September 07, 2016

Bouillon de kulture : Expo Toulouse-Lautrec @MBAM (57) (service de presse)

C’est jusqu’au 30 octobre prochain que le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) présente l’unique rétrospective Toulouse-Lautrec affiche la Belle Époque.

Rare et haute en couleur, elle révèle une centaine d’œuvres (estampes et affiches) réunies par un collectionneur privé et couvrant l’ensemble de l’œuvre du travail de l’artiste, soit de 1891 à 1900.

Presque toutes les productions du célèbre peintre, dessinateur, lithographe et illustrateur compulsif qui puise sont inspirations entre autres chez Degas y sont présentées, en plus de quatre œuvres exécutées par deux autres artistes lui étant proches :  Théophile Alexandre Steinlen et Louis Anquetin.

Fantastique remontée dans le temps pour visiter le Paris de l’époque ainsi que les cabarets décadents et maisons de débauche...

J’ai bien entendu apprécié les moments captés représentant les filles de joie ainsi que leurs clients…

J’ai aussi adoré plusieurs des œuvres classiques, à savoir : 
 L’intérieur de chez Bruant : Le Mirliton (1886-1887), Ambassadeurs : Aristide Bruant (1892), Tournée du Chat Noir (1896) et Moulin Rouge – La Goulue (1891)

Ce que j’ai aussi trouvé génial sont ces petites pensées de l’artiste qui ornent les murs de l’expo :
J’ai acheté ma liberté avec mes dessins. / C’est l’expression qui doit l’emporter sur le personnage. /  Je boirai du lait quand les vaches brouteront du raisin.

Un événement incontournable, coloré, extravagant et envoûtant…

MBAM jusqu’au 30 octobre 2016.

-30-

Muzik pairing :

Je M’voyais Déjà / Charles Aznavour 

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Monday, September 05, 2016

Bouillon de kulture : Journal d'un écrivain en pyjama (Dany Laferrière) (56) (service de presse)

Si l'Art presque perdu de ne rien faire était tout indiqué pour une lekture, emmitoufflé au chaud tout en méditant près du feu, Journal d'un écrivain en pyjama, ce 20e livre de Dany Laferrière, est un bouquin à lire sur la plage, car il incite décidément à bouger.

C'est après 30 ans d'écriture que Laferrière se décide à nous offrir cette collection de 202 courtes chroniques constituée de suggestions, de trucs techniques, de propositions, de défis, d'anectodes et de méditations, le tout articulé autour de son combo favori : lire/écrire.

Oui, « le pyjama est un étrange habit de travail » qui va comme un gant à cet écrivain chevronné.

Les textes y sont lumineux et inspirants. Lorsqu'on ouvre ce bouquin, on a l'impression d'être téléporté chez Laferrière, dans son salon. C'est comme un discours entre chums qui trippent sur la lecture et l'écriture, autour d'un bon pichet de blonde...

Véritable nourriture pour l'âme, ce magnifique bouquin est à la fois une célébration de la vie...

À la fin de chaque entrée figure une courte méditation, un peu comme le message que l'on trouve dans un biscuit chinois à la fin du repas, et ces courts messages ont un impact aussi fulgurant que leurs textes cousins qui, eux, ont plus de consistance. Voici quelques exemples :

- Écrire est d'abord une fête intime (après texte no.7);
- Visez le coeur du lecteur, même on sait que c'est avec sa tête qu'il lit (après texte no. 12);
- Si vous ne notez pas tout de suite cette idée que vous venez d'avoir, vous risquez de l'oublier, car la mémoire est une secrétaire qui prend congé quand elle le veut (après texte no. 25);
- Quand vous cherchez depuis un moment à décrire la pluie qui tombe, essayez: il pleut (après texte no. 111).

En ce qui concerne les chroniques proprement dites : j'ai particulièrement adoré les no. 2, 3, 4, 7, 36, 74, 90, 143, 178; et j'en passe...

Un livre intoxicant qui plaira aux amants des mots... Lire pour mieux écrire!

-30-

Muzik pairing:

Paisley Park / Prince



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