Bouillon de kulture : FAHRENHEIT 451 (17)

Je me questionne encore à savoir pourquoi j'ai attendu aussi longtemps avant de lire ce classique. Pourtant, Ray Bradbury est l'un de mes auteurs préférés. J'avais également beaucoup aimé l'adaptation cinématografik qui avait été faite du bouquin. Mais je crois que j'avais préféré me concentrer sur ses collections de nouvelles... Whatever : l'important, c'est que j'ai f-i-n-a-l-e-m-e-n-t lu Fahrenheit 451.

Et quel délice ce fût !
Extrait : Les doigts de Montag se refermèrent comme des lèvres; il écrasa le livre avec une ferveur sauvage, avec une démence subite, contre sa poitrine. Les hommes, au-dessus de lui, lançaient des brassées de magazines dans l'air poussiéreux. Ils s'abattaient comme des oiseaux massacrés et la femme, en bas, restait immobile, comme une petite fille, au milieu des cadavres.

Vous voyez toute les textures qui sont présentes dans ce court extrait.

On touche le livre, on respire l'air poussiéreux, nous sommes LÀ parmi les cadavres.

L'écriture de Bradbury est puissante, précise, décapante. Il parvient à nous faire passer à travers une véritable symphonie d'émotions.

J'ai adoré F451 pour toutes les raisons mentionnées ci-haut, en plus des passages de la succulente Clarisse, de l'étrange relation entre le pompier Montag et sa conjointe Mildred, du brillant concept de base de l'intrigue à propos de la littérature interdite (livres brûlés par les pompiers), de la fuite de Montag à la fin de l'histoire et j'en passe...

C'est un must à lire pour tous les bibliovores, mais je ne vous cacherai pas que j'ai été un tantinet surpris de voir comme la fin du livre tombe à plat après toutes ces montagnes russes d'émotions et de délectables aventures.

-30-

Muzik pairing :

Around the World in a Day - Prince and The Revolution