Madonna Magnifica!

Madonna ensorcele Montréal et prend le Centre Bell en otage!!!!

Deuxième spectacle. Jeudi soir. 22 juin 2006. 20h45. La foule s'active. Finalement le moment tant attendu est arrivé. Le Centre Bell est bondé à craquer. L'excitation est palpable dans tous les recoins de la salle. Les lumières du Centre Bell viennent tout juste de s'éteindre et la grosse boule disco a entrepris sa descente vers la scène (clin d'oeil au cyber-citron de la tournée Pop-Mart de U2). C'est le délire...Cette excitation, je la sentais depuis mercredi soir en écoutant le madonnathon à la radio. Je la sentais aussi dans le centre-ville quelques heures avant le spectacle, au Baton Rouge entre une assiette de côtes levées et la pluie torrentielle qui s'abattait sur la ville à quelques minutes de l'ouverture des portes.

Après avoir demandé à un garde de sécurité de venir résoudre l'énigme qui entourait l'acquisition de nos sièges, nous sommes prêts pour les festivités, pour danser sur la plus grande piste de danse de la galaxie.

Le set-up de la scène est impresionnant : une espèce de construction en croix munie d'écrans géants. Mais à ce stade-ci, on a aucune idée de quelle façon tout cet espace va être exploité par Madonna et sa gang. Sauf bien sûr les chanceux (et il y en a) qui étaient de retour pour une deuxième soirée de pure magie. On dit d'ailleurs que la crowd du 2e spectacle était encore plus exitée, énergique et réceptive.

Donc, revenons à nos moutons si vous le voulez bien...Les lumières ont faibli, la grosse boule disco descend et atteint la plate-forme de la scène. Eh oui, Madonna sort de la boule, comme par magie*. Elle a quitté sa planète pour venir conquérir la nôtre...C'est l'hystérie! Et elle débute son show avec Future Lovers : Wow!

*Merci Hugo Dumas (La Presse) pour ton scoop : Madonna ne descend pas du tout du plafond du Centre Bell cachée dans sa super boule disco, mais elle s'y introduit plutôt par la trappe du plancher une fois que l'engin a touché le sol de la scène.

Dans les deux heures qui suivront, la reine de la pop va nous en mettre plein la figure et plein des oreilles : vingt titres dont dix provenant de son dernier album.

Et elle est belle Madonna. Man, qu'elle est hot dans son petit kit équestre sexy. À 47 ans, elle est au sommet de sa forme : superbe et musclée.

Elle est également très bien servie par sa troupe de danse mi street dance, mi Cirque du soleil. Le système d'écrans est époustouflant, avec son rideau central transparent et amovible sur lequel sont projetés films, vidéo clips et concepts multimédias.













Après Future Lovers/I Feel Love, les hits défilent à une vitesse vertigineuse. Ce n'est cependant qu'après Get Together, Like a Virgin (lap dance équestre), Jump (acrobatie & trapèze) et Live to Tell (tableau avec la fameuse croix...bon, elle est cool cette croix, mais je m'attendais à ce qu'elle soit de taille bien plus imposante) que le party atteint sa pleine vitesse de croisière. De chanson en chanson, on se demande comment elle va faire pour nous surprendre davantage, quelle mise en scène elle va utiliser pour nous épater. Mais elle réussit l'exploit à chaque coup! Génial.

Puis viennent I Love New York (avec ses gratte-ciel qui défilent sur l'écran) et Ray of Light avec une Madonna totalement déchaînée à la guitare. Décapant!


Certains interludes musicaux (voir prochaine photo) avec la participation des danseurs (sans la présence de Madonna) font le pont entre certaines chansons. C'est le cas ici du segment Don't talk-Don't Speak...The Audience is Listening mettant en vedette une série de clips qui défilent à un rythme étourdissant. Madonna est dans son costume du vidéo Hung up en pleine scéance de réchauffement. Elle lance en boucle son fameux Don't talk-Don't Speak sur un beat électro langoureux, le tout accompagné d'images de guerre, Bush...Blair...Hallucinant. Efficace. Sublime.

Petit moment plus relax avec Drowned World/Substitute for Love et Paradise (Not For Me). Cela nous a donné la chance de reprendre notre souffle avant la grande finale (très bien réussi contrairement à ce que plusieurs prétendent).

Blitz final : Music/Disco Inferno (version remixée & festival du patin à roulettes), La Isla Bonita, Erotica, Lucky Star et le nirvana avec Hung Up. Déjà dans Lucky Star on avait incorporé des éléments sonores de Hung Up. La foule trippe fort, hyper fort. Mais malheureusement c'est déjà la fin!

Moments forts de la soirée : Jump, Live to Tell, I Love New York, Ray of Light, La Isla Bonita, Music, Hung Up.

Bémol : Pour une tournée qui va lui rapporter plus de 200 millions de dollars (probablement un record), elle aurait pu faire un petit rappel ou à tout le moins nous dire merci avant de s'engouffrer dans sa loge à la fin du spectacle au lieu de nous laisser de façon si abrupte avec son fameux HAVE YOU CONFESSED? écrit sur l'écran central... Plusieurs grosses bombes ont été négligées. Je comprends qu'elle ne peut pas nous livrer sa discographie au grand complet, mais où sont passées les Like a Prayer, Justify My Love, Burning Up, Holiday, Express Yourself, American Life, Hollywood, Die Another Day (l'album American Life a été complètement mis aux rancarts), Beautiful Stranger, Vogue, Frozen, Bedtime Stories, Impressive Instant, Don't Tell Me, What it Feel for a Girl?

Treize ans après sa dernière visite, Madonna a offert aux Montréalais une performance extraordinaire. Sa tournée Confessions est une véritable machine ultrasophistiquée alliant performance scénique, théâtrale et multimédia. Boule disco géante, crucifixion, acrobatie, visuel hors de l'ordinaire : tous les ingrédients étaient là pour nous séduire. Grandiose avec un grand G.

Liste des chansons :

Future Lovers-I Feel Love
Get Together
Like a Virgin
Jump
Live to Tell
Forbidden Love
Isaac
Sorry
Like It or Not
I Love New York
Ray Of Light
Let It Will Be
Drowned World-Substitute for Love
Paradise (Not For Me)
Music-Disco Inferno
La Isla Bonita
Erotica
Lucky Star
Hung Up

-30-